Quelle anesthésie ?
Le plus souvent, l’anesthésie locale est suffisante pour l’opération en chirurgie cataracte c’est à dire quelques gouttes de collyre instillées dans l’œil juste avant l’opération et qui insensibilisent l’œil complètement. L’opération de la cataracte est donc indolore et le patient ne voit pas vraiment ce qu’il se passe pendant l’opération. La prémédication administrée supprime l’anxiété et procure une vague somnolence pendant la demi-heure nécessaire à la chirurgie. Dans certains cas précis, une anesthésie générale est proposée.
La chirurgie de la cataracte implique-t-elle une hospitalisation ?
Généralement, le patient entre le jour même de l’opération de chirurgie de la cataracte. Il sortira le même jour après quelques heures en mode de chirurgie ambulatoire avec une coque et un pansement sur l’œil opéré.
Cette coque sera gardée quelques jours (ou seulement la nuit selon les cas) et ne sera retirée que quelques fois dans la journée notamment pour mettre les gouttes de collyre indispensables en post-opératoire.
Quelquefois on propose une hospitalisation très courte jusqu’au lendemain pour des raisons de commodités personnelles (personne seule ou entourage s’inquiétant d’un retour au domicile dès le 1er jour).
Description de l’opération de la cataracte
L’opération de la cataracte se passe sous microscope, de façon à permettre une grande précision dans les gestes. Le chirurgien réalise une extraction extra capsulaire : le contenu opacifié du cristallin est retiré par une ouverture de 3 millimètres, sans toucher à la capsule postérieure du cristallin. Avant d’extraire le cristallin, le chirurgien introduit dans la capsule une sonde à ultrasons qui fragmente puis aspire les morceaux de cristallin. Contrairement à une idée reçue, l’opération en chirurgie cataracte la plus moderne ne se fait pas au laser mais aux ultrasons. C’est ce qui s’appelle la phako-émulsification, technique la plus moderne et performante ; car elle présente l’avantage de nécessiter qu’une petite ouverture, suturé par un seul fil, ou mène le plus souvent sans fil [incision auto étanche] ce qui permet une récupération visuelle rapide.
Les appareils de phako-émulsification n’ont cessé de se perfectionner au cours de ces dernières années, devenant de plus en plus maniables et plus fiables.
Plus rarement certaines cataractes ne permettent pas l’utilisation des ultrasons : cela nécessite une ouverture plus grande de l’œil et plusieurs fils de suture.
Une fois le cristallin retiré, l’implant est ensuite introduit dans la chambre postérieure. La mise en place de cet implant (sorte de lentille intra oculaire) qui remplace le cristallin extrait, est indispensable.
Chirurgie cataracte : les implants multifocaux
La chirurgie de la cataracte consiste à remplacer le cristallin opacifié par un implant pour restituer une vision nette.
Les premiers implants utilisés n’étaient pas multifocaux mais mono focaux.
Aujourd’hui, on pose encore quelquefois des implant mono focaux mais ils nécessitent le port de verres pour corriger la vision de près.
Il y a quelques temps, lorsqu’on opérait les yeux, il fallait choisir entre une vision nette de loin et un port de lunettes pour la vision de près, ou une vision claire de près qui entraînait obligatoirement une baisse de vision de loin.
Les implants multifocaux se sont développés ces dernières années. L’implant multifocal (ou implant progressif), tel que les verres progressifs, rend la vue excellente à la fois de loin ET de près (sans nécessité de port de lunettes ni lentilles) avec des effets secondaires amoindris.
Qu’est ce que l’implant ?
Il s’agit d’une technique qui est utilisée maintenant depuis une trentaine d’années et qui est parfaitement maîtrisée. L’implant, cristallin artificiel intraoculaire, est la meilleure solution optique car l’implant est à la même place que le cristallin ôté et il compense exactement le rôle réfractif de ce cristallin extrait.
Il n’existe pas de rejet ni de contre-indications. Dans certains cas, l’implantation peut se révéler impossible ou contre-indiquée en raison de conditions découvertes ou apparues pendant l’intervention, et le chirurgien peut alors renoncer à l’effectuer.
Actuellement on dispose d’implants souples en acrylique ou en silicone qui ont l’avantage de pouvoir être introduits dans l’œil pliés sans avoir à agrandir l’incision. Les implants peuvent convenir à presque tous les patients.
Aujourd’hui, en raison de l’augmentation du nombre de cataractes opérées plus tôt, le style de vie des seniors est plus exigeant (voyages, sports, conduite, travaux divers), la qualité de vision devient indispensable. Aussi est-il important de choisir un implant qui permette le meilleur confort de vision, sans gêne liée à la lumière, une meilleure sensibilité au contraste de jour comme de nuit.
Le calcul exact de la puissance de cet implant déterminé par échographie de l’œil et biométrie, permettra parfois de venir corriger une myopie ou une hypermétropie existant préalablement à la cataracte.
Il se pose de plus en plus souvent maintenant le problème du choix d’un implant accommodatif qui permettra également de compenser la presbytie, ce qui est nouveau car il y a encore quelques années il fallait choisir entre vision nette de loin OU voir net de près.