Sécheresse oculaire

La sécheresse oculaire, très fréquemment rencontrée, concerne un ensemble de maladies au cours desquelles, soit la quantité, soit la qualité, soit la répartition des larmes est perturbée.

Les symptômes sont variables :

Une sécheresse oculaire peut se manifester par des picotements, des sensations de brûlures, des sensations de corps étranger, de la fatigue oculaire.
Les symptômes peuvent augmenter au cours de la journée.
Parfois, cette irritation peut paradoxalement entraîner un larmoiement, mais ces larmes ne sont pas de bonne qualité.
Finalement, la sécheresse oculaire peut aboutir à une douleur, une photophobie et même une perte de la vision.

 

Quelles sont les causes de sécheresse oculaire?

Un déficit de production de larmes peut être causé par :
Des altérations hormonales : la ménopause, les règles, la grossesse.
Des maladies auto-immunes, comme le syndrome de Sjögren.
Effet indésirables de certains médicaments, comme les antihistaminiques, contraceptifs, neuroleptiques, antidépresseurs, traitements de l’acné, collyres avec agent conservateur,
Inflammation oculaire, comme dans l’allergie.
Après chirurgie réfractive, une sécheresse oculaire peut se manifester temporairement.
Anomalie de la glande lacrymale, souvent liée à l’âge.

La cause d’une évaporation excessive des larmes peut être :
Une blépharite (inflammation des paupières),
Anomalies de clignement fréquente lors du travail devant l’écran,
Facteurs environnementaux, comme la fumée, l’air conditionné,
Port prolongé des lentilles de contact.

 

L’examen d’un œil atteint de syndrome sec commence par l’interrogatoire à la recherche de médicaments tels les neuroleptiques, antihistaminiques ou antidépresseurs tricycliques.
On cherchera également un syndrome de Gougerot-Sjögren.

L’œil est ensuite soumis à un examen quantitatif d’humidification par dépôt d’une bandelette de papier filtre au contact de l’œil et de a paupière inférieure (test de Schimer).

 

La prise en charge varie selon le cas :

On utilisera tout d’abord des larmes artificielles ( nous recommandons la présentation en unidoses afin d’éviter les conservateurs contenus dans les flacons multidoses classiques), puis des gels ophtalmiques qui offrent une pénétration plus lente mais plus efficace pour les syndromes avancés.
A un stade encore plus avancé le chirurgien peut vous proposer la pose de bouchons de silicone au niveau des deux sorties lacrymales mais cette technique est parfois confrontée à des infections ou des problèmes de rejets.