Pinguecula et pterygion

La pinguecula est une petite formation kystique jaunâtre située sur la conjonctive, en relief et de coloration jaunâtre, apparaissant sous la forme d’une saillie dont le volume est comparable à celui d’une petite lentille.

Sa localisation (dans le blanc de l’œil près de l’angle interne de l’œil) inquiète souvent les patients qui la remarquent inopinément alors qu’elle évolue souvent depuis plus longtemps.

La pinguécula est constituée de tissu conjonctif et d’une association de cellules épithéliales sans tissu graisseux.

Elle est parfois favorisée par certains facteurs comme le vent, les poussières ou l’exposition prolongée aux ultraviolets.

Chez l’adulte, ces lésions sont extrêmement fréquentes et sans gravité, à condition qu’elles n’évoluent pas sous la forme d’une inflammation appelée pinguéculite.

– Son traitement se fait avec des collyres antiseptiques et anti-inflammatoires et il faudra rassurer le patient tout en le prévenant qu’il sera difficile de s’en débarrasser définitivement.

– Parfois évolutive, elle grossit avec le temps et peut nécessiter une exérèse chirurgicale avec ciseaux, souvent à visée esthétique sous anesthésie locale.

– On peut également traiter la pinguecula au laser, intervention que nous pratiquons au Centre Vision Laser Paris Ouest.

Il ne faut pas confondre la pinguécula avec le ptérygion :

Le ptérygion est un épaississement de la conjonctive sous la forme d’un triangle dont la base est située vers l’extérieur de l’œil et dont le sommet se dirige vers la cornée l’envahissant progressivement.

La pinguécula ressemble au ptérygion mais le ptérygion empiète sur la surface de la cornée, alors que la pinguécula s’observe dans le blanc de l’œil sans envahir la cornée.

Le ptérygion est un épaississement de la conjonctive (membrane tapissant le devant de l’œil et la partie interne des paupières) réalisant une sorte de bouton charnu et vascularisé sous la forme d’un triangle dont la base est située vers l’extérieur de l’œil et dont le sommet se dirige vers la cornée l’envahissant progressivement.

Cet épaississement membraneux de la conjonctive serait favorisé par des expositions prolongées au soleil, au vent mais également à toutes les intempéries. C’est sans doute pour cette raison que le ptérygion s’observe particulièrement dans les pays tropicaux.

 

Evolution :

Les poussées sont plus ou moins rapprochées.

Malgré le traitement, cette pathologie est susceptible de réapparaître dans environ 35 à 50 % des cas dans un délai variable (1 mois à plusieurs années).

En général il n’y a pas d’altération de la vue.

En cas d’envahissement de la cornée, il apparaîtra un astigmatisme dont le résultat est une image floue.

En cas d’aggravation, c’est-à-dire si le ptérygion envahit encore plus l’œil et se rapproche de l’axe visuel, il peut être à l’origine d’une diminution de l’acuité visuelle.

Lors des examens périodiques, l’ophtalmologiste surveillera l’évolution du ptérygion et prescrira des collyres antiseptiques et anti inflammatoires à base de cortisone ou non cortisonés.

L’intervention chirurgicale est nécessaire dans le cas où le ptérygion envahit la cornée.

Ceci se fait sous anesthésie locale ou générale, en utilisant différentes méthodes :

– Ablation simple accompagnée d’une suture,

– Ablation suivie d’une greffe de muqueuse provenant de la conjonctive ou de la bouche,

– Ablation avec greffe de la cornée nécessitant une hospitalisation de plusieurs jours.